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153 m
La vitre se fracasse. Le nez ensanglanté, les vêtements lacérés, je roule dans un couloir qui m'est totalement inconnu et m'écrase contre un bureau étranger. Ici tout est gris. Je cherche mes repères. Des post-it's voltigent dans la bourrasque qui s'engouffre par la vitre brisée dans mon dos. Je ne m'y retrouve pas. Dans un coin il y a une photocopieuse qui tire des pages blanches. Le va-et-vient sec du mécanisme impose sa cadence à mes poumons. Je prends le temps de respirer.
- Je m'appelle Lucie.
- Je vais au Canal Baltique.
Elle me regarde en souriant. Enfin je crois.
- Les immeubles vont bientôt s'écrouler.
- Je peux encore passer.
- Peut-être. Le Canabalt progresse très vite.
- Je n'ai pas peur.
- Mais… ça c'est normal. Normal. Normal. Normal.
Elle imprime une nouvelle brassée de pages que je regarde machinalement. Dessus il y a écrit : "Pas de changement de cartouche avant la semaine 32." En différentes épaisseurs de police. Je reprends ma course.